Ferrari et le token 499P : le luxe dans la blockchain, mais la liquidité reste nulle
  • Home
  • Blockchain
  • Ferrari et le token 499P : le luxe dans la blockchain, mais la liquidité reste nulle
Par Hamza Ahmed Photo de profil Hamza Ahmed
2 min read

Ferrari et le token 499P : le luxe dans la blockchain, mais la liquidité reste nulle

Ferrari présente le " Ferrari 499P Token ", une démarche qui allie luxe et blockchain. Cependant, l'opération, réservée à une élite de clients, semble plus une expérience d'image qu'un véritable pas vers la liquidité en Bitcoin ou Ethereum.

Ferrari fait une halte dans le monde des crypto-monnaies, mais elle le fait de manière exclusive, en ciblant uniquement sa clientèle VIP.

L'intention du constructeur automobile italien est d'émettre un "Token Ferrari 499P" que ses 100 clients les plus sélects pourront utiliser pour enchérir sur une voiture de course victorieuse au Mans.

C'est un brillant croisement entre le luxe et la blockchain : posséder une partie de l'histoire de Ferrari par le biais de jetons numériques. Mais au-delà du spectacle, une question plus difficile émerge : tout cela fait-il bouger la liquidité réelle du Bitcoin ou de l'Ethereum, ou n'est-ce que du " théâtre " crypto ?

Le luxe passe à la blockchain, mais à huis clos

Le flirt de Ferrari avec les crypto-monnaies n'a rien de nouveau. Dès 2023, elle avait commencé à accepter Bitcoin, Ethereum et USDC pour les achats de voitures, gérés par BitPay et convertis immédiatement en monnaie fiduciaire.

La société n'a jamais détenu de crypto-monnaie ; l'expérience ressemblait davantage à un gadget de paiement qu'à un événement de liquidité.

L'enchère à venir de la 499P suit le même schéma. Elle est gérée avec la fintech Conio selon les règles MiCA de l'UE et n'est ouverte qu'à l'"Hyperclub" de Ferrari, une centaine de millionnaires préapprouvés.

Cette exclusivité est conforme à la marque Ferrari, mais limite le rôle des crypto-monnaies. Il est presque certain que les acheteurs financeront les offres en euros ou en stablecoins pré-approuvés via KYC (Know Your Customer), plutôt que de se procurer de nouveaux ETH sur les bourses.

Le processus restera probablement hors chaîne, à moins que Conio n'exige des dépôts en crypto-monnaie ou ne règle directement sur les réseaux publics. Le résultat le plus probable : une transaction élégante, entièrement conforme et à peine visible sur la blockchain.

Liquidité et provenance : la réalité des marchés à faible volume

En théorie, la tokenisation pourrait transformer des trophées illiquides en investissements négociables, permettant une propriété fractionnée. Cependant, la réalité n'a pas été à la hauteur de la promesse.

Les projets de luxe tokenisés font souvent leurs débuts en fanfare pour ensuite s'évanouir dans l'illiquidité. Le cas du TDF F12 de CurioInvest en 2015 Ferrari, divisé en 1,1 million de jetons ERC-20, aurait dû démontrer l'efficacité de la division. Aujourd'hui, ces jetons s'échangent autour de 0,15 $ avec un volume négligeable.

La première vente d'art tokenisé, la vente aux enchères Warhol de Maecenas en 2018, avait attiré 1,7 million de dollars d'offres, mais peu d'échanges secondaires par la suite. Sans marchés actifs, ces jetons fonctionnent davantage comme des titres non cotés que comme des actifs numériques, en proie à des "marchés toujours peu profonds".

Il est peu probable que l'approche de Ferrari entraîne des changements mesurables dans la demande de BTC ou de ETH. Dans le meilleur des cas, quelques enchérisseurs fortunés peuvent liquider leurs avoirs en crypto-monnaies pour financer leurs achats, ce qui entraîne une légère augmentation du volume des échanges. Dans le pire des cas, l'enchère se résout entièrement en dehors de la chaîne, ne produisant aucun mouvement sur la chaîne.

Par Hamza Ahmed Photo de profil Hamza Ahmed
Mise à jour le
Blockchain Crypto
Consent Preferences

Comment Michael Saylor a transformé la trésorerie en milliards de Bitcoin

Stratégie MicroStrategy, risques, critiques et impact sur le marché.

Abonne-toi