L'Iran n'est pas le seul pays à miner secrètement du bitcoin afin de lever des fonds et de contourner les sanctions américaines, affirme Frank Holmes, cofondateur de HIVE Digital.
Dans une interview accordée à Roundtable, Holmes a souligné que la prolifération du minage de crypto-monnaies est apparue comme un gadget pour soutenir l'activité économique dans les régimes isolés.
La récente chute brutale des difficultés de minage au niveau mondial pourrait être un "dommage collatéral" des attaques militaires sur le réseau électrique iranien, a déclaré Holmes, qui est également PDG de la société Asset Management, basée aux États-Unis. Il a ajouté que ces pannes constituent la preuve que l'armée iranienne utilise secrètement le réseau électrique national pour miner des bitcoins et obtenir des devises fortes. "Vous pouvez voir l'activité - ou l'absence d'activité - reflétée directement dans les données du taux de hachage", a ajouté Holmes.
Holmes ne s'est pas arrêté à l'Iran et a fait référence à d'autres pays sous sanctions américaines qui minent secrètement des cryptocurrencies, bien que très peu de choses soient connues et rapportées officiellement à ce sujet.
"Il n'y a pas que l'Iran. Il y a d'autres pays. Le bitcoin est de plus en plus considéré par ces régimes comme un actif stratégique de réserve, qui ne nécessite pas d'accès au dollar américain ou au système bancaire traditionnel", a déclaré Holmes.
Les déclarations de Holmes interviennent après les récentes révélations selon lesquelles l'Iran utilise secrètement son réseau électrique pour miner du bitcoin afin de générer des devises fortes et de contourner les sanctions financières internationales.
Les opérations de minage de HIVE se développent sur des marchés favorables aux États-Unis
Alors que les pays sanctionnés ont recours au minage de crypto-monnaies pour soutenir leurs économies, HIVE Digital développe ses opérations dans des pays favorables aux États-Unis. Plus précisément, HIVE a annoncé le 4 novembre qu'elle avait étendu ses opérations au Paraguay, avec l'acquisition d'une installation minière supplémentaire auprès d'une entreprise locale, dotée d'une capacité de 7,5 mégawatts.
Ceci intervient alors que HIVE Digital a vendu une partie de ses réserves de bitcoins, ce que Holmes a qualifié de sacrifice à court terme pour un gain productif à long terme. "Nous avons renoncé à une partie de nos BTC pour gagner en échelle opérationnelle - c'est ainsi que nous nous développons durablement", a commenté Holmes.
Les opérations de HIVE au Paraguay ont connu une croissance rapide en raison du faible coût de l'électricité et de la certitude réglementaire du pays. Comme le souligne Holmes, c'est une bonne nouvelle pour HIVE, qui a réussi à se développer rapidement au Paraguay alors qu'elle a rencontré des obstacles dans d'autres pays d'Amérique latine liés à l'instabilité politique.
Holmes a annoncé que HIVE a dépassé les 14 EH/s de puissance de calcul pour l'extraction de crypto-monnaies et est en passe d'atteindre les 25 EH/s d'ici la fin du mois de novembre. Avec ces niveaux de croissance et de production, HIVE génère environ 315 millions de dollars de revenus annualisés.
